Aller au contenu

Élections générales québécoises de 1962

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élections générales québécoises de 1962
95 sièges de l'Assemblée législative
(Majorité absolue : 48 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 2 721 933
Votants 2 166 476
79,59 % en diminution 2,1
Votes exprimés 2 136 967
Votes nuls 29 509
PLQ – Jean Lesage
Voix 1 205 253
56,4 %
en augmentation 5
Sièges obtenus 63 en augmentation 12
UN – Daniel Johnson
Voix 900 817
42,15 %
en diminution 4,5
Sièges obtenus 31 en diminution 12
Assemblée législative
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Jean Lesage
PLQ
Jean Lesage
PLQ

L'élection générale québécoise de 1962 est tenue le afin d'élire les députés de la 27e législature de l'Assemblée législative du Québec. Il s'agit de la 27e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. Le Parti libéral du Québec, dirigé par le premier ministre Jean Lesage, est reporté au pouvoir avec un gouvernement majoritaire contre l'Union nationale de Daniel Johnson.

Contexte de l'élection

[modifier | modifier le code]

Le , le Rassemblement pour l'indépendance nationale est fondé. Cependant, il ne se considère pas à ce moment comme un parti politique et ne présentera pas de candidats aux élections de 1962.

Cinq jours plus tard, le , Antonio Barrette démissionne comme chef de l'Union nationale. Yves Prévost est choisi comme chef intérimaire. Le , il est remplacé par Antonio Talbot. Finalement, le , Daniel Johnson est élu chef de l'Union nationale.

Lors d'une élection partielle tenue le , Claire Kirkland-Casgrain devient la première femme député à l'Assemblée législative.

Les 4 et , le premier ministre Jean Lesage tient une réunion secrète de son cabinet au camp de pêche du Lac à l'Épaule situé dans le Parc des Laurentides (aujourd'hui dans le Parc national de la Jacques-Cartier). La décision de nationaliser l'électricité y est prise ainsi que celle de déclencher des élections générales anticipées, seulement 2 ans après l'élection précédente. L'expression québécoise lac-à-l'épaule est née de cette réunion.

Quelques jours avant l'élection, l'organisateur en chef de l'Union nationale, André Lagarde, est arrêté pour fraude. Les libéraux en profitent pour déclarer que c'est une preuve de la corruption de l'ère Duplessis qui existe toujours au sein de l'Union nationale ; l'Union nationale proteste, et elle sera blanchie après l'élection. Toutefois, cet évènement peut avoir contribué à sa défaite.

Le , un débat télévisé est présenté pour la première fois dans l'histoire du Québec entre les deux chefs Lesage et Johnson. Les observateurs accordent un léger avantage à Lesage lors de ce débat.

Les libéraux augmentent leur part de vote et leur nombre de députés, et peuvent ainsi mener à terme leur projet de nationalisation de l'électricité. René Lévesque, futur fondateur du Parti québécois, est ministre au sein du gouvernement Lesage et préside à la nationalisation des compagnies d'électricité et l'expansion massive d'Hydro-Québec.

Dates importantes

[modifier | modifier le code]
  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.
Libéral Union nationale Indépendant
63 sièges 31 sièges 1 siège
^
majorité

Résultats par parti politique

[modifier | modifier le code]
élections précédentes • Résultats des élections générales de 1962 [1]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1960 Élus Nb % +/-
     Libéral Jean Lesage 95 51 63 1 205 253 56,4 % +5,02 %
     Union nationale Daniel Johnson (père) 95 43 31 900 817 42,2 % -4,46 %
     Libéral indépendant 10
-
-
11 209 0,5 % 0,13 %
     Conservateur 1
-
-
4 255 0,2 % -
     Action provinciale 11
-
-
1 445 0,1 % -
     Union nationale indépendant 2
-
-
336 0 % -0,03 %
     Communiste 1
-
-
71 0 % -0,03 %
     Indépendant 9 1 1 13 581 0,6 % 0,42 %
Total 224 95 95 2 136 967 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 79,6 % et 29 509 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 2 721 933 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
  1. Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989, Québec, Assemblée nationale du Québec, , 3e éd., 962 p. (ISBN 978-2-551-12466-4)